Le Siège de Dijon par les Suisses en 1513 ou Dijon assiégé par les Suisses en 1513 est une tapisserie anonyme, souvent datée de 1520 environ, conservée au musée des Beaux-Arts de Dijon, qui représente le siège de Dijon de 1513.
Cet épisode de la guerre de la Ligue de Cambrai, où une armée du Saint-Empire, composée de 30 000 à 40 000 hommes originaires de la Franche-Comté et surtout de la Confédération suisse, assiège la ville du 9 au 13 septembre 1513 avant de se retirer en échange d'une rançon et d'otages, est rappelé par la tapisserie intitulée Le Siège de Dijon par les Suisses en 1513, de 2,64 m de haut et d'environ 6,70 m de large.
Celle-ci met en scène trois moments : à gauche, l'attaque de la ville et la destruction des remparts — représentés de manière réaliste — par l'artillerie de l'armée suisse ; au centre, une procession dédiée à la Vierge Notre-Dame de Bon-Espoir et son apparition céleste ;
et à droite, la négociation qui conduit au départ des assiégeants. Les belligérants sont, pour les principaux, reconnaissables à leur habillement et aux symboles qui les désignent, notamment le gouverneur de Bourgogne Louis II de La Trémoille, personnage central de la négociation. Les principales églises de la ville sont également identifiables.
La scène centrale, la procession portant la Vierge Notre-Dame de Bon-Espoir, qui rassemble les habitants de la ville qui défilent derrière les autorités ecclésiastiques, est la partie principale de la tapisserie. Si la tradition ecclésiastique dijonnaise décrit bien une procession miraculeuse qui permet la levée du siège, les sources exactement contemporaines du siège n'en font pas état. Ce n'est que dans les années suivantes qu'un tel événement est mentionné, alors que se mettent en place deux processions annuelles, l'une organisée par la municipalité, l'autre par une confrérie créée à cet effet, en remerciement de la levée du siège.
Le commanditaire de la tapisserie semble être l'échevin Philibert Godran, qui fait partie des otages remis en gage par la ville aux Suisses. Il aurait fait cette commande à son retour de captivité, probablement en Flandre, possiblement à Tournai ou à Bruges. Elle est ensuite conservée dans l'église Notre-Dame avant de rejoindre les collections du musée des Beaux-Arts en 1832. Classée monument historique en 1939, sa dernière restauration date de 2008-2009.